• Publication publiée :22/11/2020
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Mon lymphœdème et moi pendant le confinement

Fin juin, le PFL avait mis en ligne une enquête portant sur la façon dont votre lymphœdème avait vécu le premier confinement. Vous avez été 241 à répondre aux questions posées. 71 % d’entre vous avaient constaté une augmentation de leur lymphœdème durant cette période. Sachant combien il est difficile, lorsqu’on est atteint d’une maladie chronique, de ne pas être envahi par un sentiment (normal) de lassitude, nous allons vous accompagner au plus près de vos besoins lors de ces prochaines semaines de confinement.

Objectif : essayer de garder un lymphœdème le plus stable possible dans des conditions de confinement loin d’être évidentes.

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Considérations générales sur le lymphœdème et l'infection à Coronavirus COVID-19

Le lymphœdème est connu pour exposer les patients à un risque d’infection bactérienne localisée que l’on appelle l’érysipèle. Il est important de noter que les patients qui ont un lymphœdème ne sont pas connus pour être plus fragiles vis-à-vis des infections virales grippales. Il n’y a aucune raison scientifique pour qu’il le soit plus pour le COVID-19. Les descriptions cliniques dont nous disposons à ce jour ne vont pas dans ce sens non plus.
 
Il faut distinguer deux situations vis-à-vis du risque :
1. Le lymphœdème survenu après ou au cours du traitement d’un cancer (sein, prostate, utérus, lymphome, mélanomes pour les plus fréquents).
2. Le lymphœdème dit primaire consécutif à un défaut de mise en place et de fonctionnement constitutionnel du système lymphatique.
 

1. Le lymphœdème survient au cours du traitement ou du suivi d’un cancer.

Le risque du coronavirus COVID-19 est lié à l’immunodépression des traitements du cancer (chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie, chirurgie récente). Le lymphœdème ne confère pas de risque particulier.

Plus concrètement :

– Les patients qui ont un cancer en cours de chimiothérapie et un lymphœdème prennent les mêmes précautions que tous les patients qui ont un cancer en cours de chimiothérapie.

– Les patients qui ont un lymphœdème et un cancer guéri ne sont pas plus exposés au risque du COVID-19 que la population générale et doivent appliquer les mêmes mesures que la population générale.

2. Le lymphœdème primaire

Le lymphœdème est dit primaire ou de malformation lymphatique localisée n’expose pas à un risque d’infection par COVID-19 supérieur à celui de la population générale. 

Dans le cas présent, le lymphœdème ou une malformation lymphatique localisée n’expose pas le patient à un risque d’infection du COVID-19 supérieur à celui de la population générale.

Il existe quelques cas de patients avec un lymphœdème primaire qui ont une immunodépression connue (plusieurs épisodes d’infection générale chaque année) ou une atteinte pulmonaire lymphatique qui pourraient développer une forme plus sévère.
Dans ce cas, prenez contact avec le médecin ou l’équipe qui vous suit, vous-même ou votre enfant, pour avis médical.

Pour plus d’information vous pouvez consulter le site du Partenariat Français du Lymphoedème (PFL)

Articlé rédigé par le Pr Isabelle QUERE, CHU de Montpellier

Dans tous les cas, soyez vigilants au bon respect des gestes barrières et du confinement

COVID-19 : Comment entretenir votre matériel de compression ?

Les Laboratoires de vêtements de compression répondent aux questions que vous vous posez.
Article révisé par la cellule de veille COVID du PFL avec le collège des industriels et le collège des patients AVML.
 
1°) Le gel antibactérien sur la peau endommage-t-il les vêtements de compression ?
Non, s’il est mis directement sur la main et non sur le vêtement de compression.
 
2°) A quelle température et pendant combien de temps dois-je laver mon vêtement de compression ?
Globalement, les recommandations des industriels de matériel de compression sont de laver le vêtement de compression à 40°.
 
A ce jour, il n’y a pas de recul ni de données validées à ce sujet.
Dans le contexte de l’épidémie COVID-19, plusieurs sites ont transmis une information sur la destruction du virus lors du lavage du linge en utilisant des températures de :
  • 56° pendant 20 à 30 minutes
  • 65° pendant 10 minutes
 
C’est d’ailleurs comme cela que le linge à usage médical et hospitalier est lavé.
(Cf Professeur Anne Goffard du CHU de Lille et Professeur G. Pialoux du Service des maladies infectieuses et tropicales de l’Hôpital Tenon AP-HP).
 
Pour éliminer le virus qui se trouve peut-être sur vos orthèses de compression, vous pouvez laver votre manchon ou vos compressions dans les conditions décrites ci-dessus avec toutefois le risque que ces vêtements se détériorent plus rapidement.
 
3°) Puis-je mettre un surgant et /ou manchon de protection en polyvinyle au-dessus mon orthèse de compression ?
Ponctuellement, au-dessus de votre orthèse de compression, vous pouvez porter un surgant en polyvinyle pour une durée limitée.
Toutefois, nous ne recommandons pas le port de ce matériel pendant plusieurs heures d’affilée. D’une part, cela augmenterait la température du membre et d’autre part, cela favoriserait la macération cutanée, exposant ainsi au risque d’érysipèle.
 
Pour toute information supplémentaire, si vous avez une question plus précise, vous pouvez contacter directement le fabricant de votre vêtement de compression.
 
Remerciements
Nous tenons à remercier les laboratoires Medi,Thuasne , Juzo, Sigvaris, Essity, Solidea, Cizeta-Medicali.